D’un côté, il y a la demande de logements neufs qui semble de nouveau croître légèrement ces derniers mois. De l’autre, il y a les prix qui, malgré ce contexte, ne cessent de baisser. Si le phénomène est courant au sortir de l’hiver, c’est la rapidité avec laquelle ils baissent qui surprend, en particulier sur le segment des maisons neuves.
La hausse des prix du neuf tend à stagner.
De tout temps, l’évolution des prix de l’immobilier dans le neuf comme dans l’ancien est soumise à une forte saisonnalité. Aucune surprise donc à ce que les prix du neuf baissent un peu après l’hiver. Mais depuis le début de l’année, c’est la rapidité avec laquelle les prix chutent qui étonnent les professionnels du secteur. Ainsi, au premier trimestre 2019, les maisons et appartements neufs ont vu leurs prix baisser de 1,7 % contre 0,3 % sur la même période en 2018.
Lissés sur l’année, ces chiffres donnent toujours une tendance globale à la hausse, mais qui ralentit mois après mois. Ainsi, il faut désormais débourser en moyenne 3 911 €/m² pour acheter un bien neuf, en hausse de 1,9 % par rapport à l’an passé.
Une baisse des prix plus marquée en ce qui concerne les maisons neuves.
Et en matière d’immobilier neuf, ce sont les maisons qui affichent un plus net ralentissement. Faire construire sa maison coûte 2 566 €/m² en moyenne, en baisse de 3,1 % sur le premier trimestre 2019 et en hausse de seulement 0,8 % sur l’ensemble de l’année.
La tendance baissière du marché du neuf n’est cependant pas nouvelle. C’est, semble-t-il, l’une des conséquences de la suppression du dispositif « APL accession » et du recentrage du PTZ (prêt à taux zéro) sur les zones les plus tendues. Mais, alors que les taux d’intérêt des prêts immobiliers sont au plus bas et que s’améliorent les conditions d’octroi des crédits, il semble plus étonnant de voir s’accélérer la baisse des prix alors que la demande semble doucement repartir à la hausse.
En régions, les prix du neuf évoluent de manière très variable.
À Toulouse en 2018, il fallait environ 3 560 €/m² pour acheter un appartement neuf, soit une baisse de 7 % par rapport aux six derniers mois. Plus au Nord, à Bordeaux, ville de tous les excès en 2018 en matière d’immobilier, il fallait compter 4 100 €/m², avec une baisse encore plus marquée de 10 % sur le semestre précédent. À Lyon, les appartements neufs s’affichaient à 5 320 €/m² en moyenne en 2018 (+12 %), 9 330 €/m² à Paris (-8 %) et 4 220 €/m² à Rennes (+10 %). Sur la même période, les prix des appartements anciens ont, quant à eux, augmenté de 11 % à Bordeaux, de 4 % à Rennes et de 3 % à Paris.
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