Ce dernier trimestre a été exceptionnel pour le marché de l’immobilier. Dopé par les taux historiquement bas et les conditions de financement plus que favorables, le volume des ventes a grimpé de près de 18 % en trois mois. Quant aux ménages, leur budget semble également en hausse ce qui favorise des transactions rapides. Ce dynamisme masque malgré tout de fortes disparités de prix selon les territoires.
Des ventes, des budgets et des durées de prêt en hausse
Les chiffres de l’immobilier déjà exceptionnels en début d’année, en particulier dans l’ancien, viennent de connaître un nouveau rebondissement. Durant ces trois derniers mois, le nombre de ventes a ainsi grimpé de 17,9 % sur le plan national. Et si en région parisienne, cette hausse n’est que de 4,5 %, elle se situe à 24,4 % sur le reste du territoire. Si la tendance se poursuit, la rentrée immobilière 2019 promet également un bon cru.
Une dynamique qui s’explique par l’intérêt des ménages français pour l’immobilier qui leur permet de se constituer un patrimoine et de préparer leur retraite. Un intérêt boosté par les conditions de financement actuelles qui favorisent l’accès au plus grand nombre à la propriété. Les taux d’intérêt réduits à leur minimum, à 1,20 % en moyenne, côtoient des crédits longues durées désormais généralisés autour de 19 ans. À cela s’ajoute des obligations bancaires assouplies : l’apport personnel est fortement réduit et n’est même parfois plus exigé.
Forte hausse des prix de l’immobilier dans les zones tendues
Les professionnels de l’immobilier expliquent la politique accommodante des banques par la nécessité de trouver des solutions face à la hausse des prix de l’immobilier. Une tendance constante en France depuis plusieurs années, mais qui affectent plus ou moins les acheteurs selon leur situation géographique.
Dans les zones tendues, où l’offre est inférieure à la demande, les prix flambent comme à Rennes par exemple qui enregistre une hausse des prix de 10 % en un an. En zone détendue à l’inverse, la tendance est parfois ralentie. Ainsi, Mulhouse affiche une baisse de 5,2 % sur douze mois.
Les acheteurs ont revu leur budget à la hausse.
En cette rentrée immobilière 2019, ce sont les plus petits logements qui affichent la plus forte tension. Il faut désormais 70 jours en moyenne pour espérer vendre un studio en France, en baisse de 2 % par rapport à l’année dernière. Une bonne nouvelle pour les propriétaires de ce type de bien qui sont en position de force pour mener les négociations et espérer vendre au prix fixé.
Face à cette tendance, les ménages n’ont pas hésité à revoir leur budget en hausse de 3 % pour les studios comme pour les maisons. Lorsqu’ils recherchent un studio à acheter, les porteurs de projet renseignent désormais un budget moyen de 247 500 € dans les moteurs de recherche, en hausse de 4 %. La hausse est de 3 % pour les T2 (336 000 €) et les T3 (487 500 €).
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