Attractivité des taux d’intérêt, dispositifs d’aide à l’acquisition, l’année 2017 a connu un record du nombre de transactions immobilières. Les prévisions sont moins optimistes pour cette nouvelle année. Dans ce contexte, alors que l’on croyait le marché stagnant et qu’il était difficile d’imaginer une hausse face à des niveaux déjà spectaculaires, l’augmentation du prix de l’immobilier se poursuit dans les grandes villes et notamment à Paris. En 2018, elle pourrait même atteindre des records. Explications.
Vers une flambée historique des prix de l’immobilier parisien
Les spécialistes de l’immobilier sont formels, l’évolution du prix du m² à Paris est ralentie ces derniers mois. Sur le dernier trimestre, son taux n’est en effet que de + 0,5 %. Mais les prix étant déjà particulièrement élevés, la moindre hausse est spectaculaire. Ainsi, 13 arrondissements parmi les 20 que compte la Capitale ont un prix moyen au m² supérieur à 9 000 €. Dans certains quartiers, l’évolution sur un an est parfois impressionnante : + 10,6 % dans le 1er, + 12,7 % dans le 18ème, + 14,3 % dans le 6ème.
En ce début d’année, le prix moyen du m² parisien s’élève donc à 9 759 € dans l’ancien. On peut s’attendre à un franchissement du seuil historique de 10 000 € bien que celui-ci soit déjà dépassé dans certaines zones : 10 971 € dans le 8ème, 12 645 € dans le 7ème, 13 626 € dans le 6ème.
Flambée des prix : la province n’est pas en reste
Strasbourg, Toulouse, Nantes, Nice, Lyon, ces grandes agglomérations connaissent elles aussi une augmentation du prix de leur immobilier. Les villes subissent respectivement une hausse de + 1,7 %, + 4,2 %, + 5,5 %, + 5,8 % et + 7,7 %. Mais la palme revient à Bordeaux. La Capitale girondine connait en effet une évolution de + 16,5 % en un an. La raison ? L’attrait grandissant de la ville, l’arrivée de la ligne à grande vitesse qui place Paris à 2h et la proximité de l’océan et de la montagne.
Impact de la flambée des prix sur les opérations d’achat / vente
La loi Pinel : une aide précieuse à l’achat
Dans ce contexte tendu, il peut être difficile d’acquérir un bien immobilier. Le recentrage de la loi Pinel et du PTZ sur les zones les plus urbaines peuvent également représenter un frein. Cependant, envisager une acquisition dans une commune située en zone B2 et C comme défini par le dispositif Pinel peut permettre d’investir dans une commune rurale. Il faut pour cela bénéficier d’une dérogation ou d’un agrément préfectoral. En effet, bien que l’accent soit mis sur les secteurs où l’offre de logement est considérée comme insuffisante par rapport à la demande, certaines régions qui ont été écartées du dispositif connaissent pourtant une pénurie de logements.
La renégociation : des taux historiquement bas
Alors que les prix flambent, il peut être tentant de discuter le montant lors d’un achat immobilier. C’est pourtant le contraire qui tend à se produire. En effet, en septembre 2017, la marge de renégociation dans l’ancien était de l’ordre de 3,1 % en moyenne par rapport au prix de vente affiché. Elle est même parfois quasi nulle : 1,9 % pour une maison en Franche-Comté, 1,9 % pour un appartement en Poitou-Charentes.
Aujourd’hui donc, le prix de vente est bien souvent équivalent au prix d’achat.