Interdits dans les lieux publics et chez les particuliers depuis le 1er janvier 2019, les pesticides de synthèse pourraient bien avoir un impact surprenant chez les copropriétaires. Effectivement, les heureux propriétaires d’un jardin privé ou partagé devront potentiellement payer des charges revues à la hausse. En cause, le coût des traitements de substitution destinés à désherber les espaces verts.
Fin du glyphosate : un impact financier inattendu pour les copropriétés
L’entretien des espaces verts dans les copropriétés représente en moyenne entre 2 et 4 % des charges annuelles totales. Mais avec l’interdiction d’acheter du glyphosate depuis le début de l’année, cette part pourrait bien augmenter.
Les copropriétés devront désormais s’astreindre à un entretien plus fréquent, manuel ou thermique, utilisant des produits éco-responsables. De nouvelles méthodes plus longues et donc plus coûteuses qui seront certainement répercutées dans les mois à venir sur les charges des copropriétaires.
Frais d’entretien : quelles solutions pour réduire la facture ?
Et ce sont les plus petites copropriétés, ou en tous cas celles dont le contrat d’entretien est le plus réduit, qui pourraient être les plus lourdement impactées. Un petit contrat d’entretien sans glyphosate est entre deux et trois plus cher qu’un contrat utilisant le produit sujet à controverse. Pour les copropriétés plus importantes, ayant recours à davantage de services, la différence de coûts est moins marquée, mais tout aussi réelle, entre 20 et 50 % environ.
Mais que les copropriétaires se rassurent, il existe plusieurs solutions pour réduire la facture. La première consiste assez logiquement à comparer les offres des différents prestataires et donc à faire jouer la concurrence. De même, les copropriétés concernées ont tout intérêt à opter pour des plantes qui n’ont pas besoin d’être replantées tous les ans. À l’image des plantes vivaces que sont les campanules, les agapanthes, les capucines ou encore les bambous et les bougainvilliers.
Les frais d’entretien sont des charges récupérables
Les frais nécessaires à l’entretien des espaces verts sont considérés comme des charges locatives, également appelées charges récupérables. Autrement dit, ils peuvent être payés par le locataire. Concrètement, chaque année, le bailleur procède à un appel de provision pour charges qui permet de financer, entre autres, ce genre de services. En fin d’année, une régularisation permet de compléter ou de rembourser les sommes ainsi versées par le locataire pour s’ajuster à la réalité.
À noter que la notion d’espaces verts ne désigne pas forcément un jardin ou un parc. En matière de copropriété notamment, il peut s’agir d’une aire de stationnement, d’une cour extérieure, des abords menant à un garage ou encore des aires de jeux.
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