Les villes où les prix ont flambé en 20 ans

En 2017, le prix des logements parisiens était 10 000 fois supérieur à celui que connaissait l’année 1900. Pour la France en général, les données connues depuis 1936 font état d’un chiffre 3 000 fois plus élevé. Evidemment, pour pouvoir interpréter correctement cette tendance, il faudrait comparer ces chiffres avec l’inflation et l’évolution du coût de la vie. Qui plus est, l’évolution dans la Capitale ne reflète pas toujours celle qu’a connu la province ces vingt dernières années. Coup d’œil sur ces villes qui ont vu le prix de leurs logements grimper en flèche.

Prix immobilier dans l’ancien : L’évolution en province depuis 1997

Paris et sa région mises à part, la France compte quelques 17 métropoles que sont Lyon, Aix-Marseille-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lille, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Brest, Montpellier, Nancy, Tours, Dijon et Orléans. En 20 ans, ces grandes agglomérations ont connu un bouleversement de leur immobilier. En prix d’achat comme en volume de vente ou de location. En cause ? Une migration de la population en région, des taux bancaires intéressants et des dispositifs d’aide avantageux comme le PTZ ou la loi Pinel.
Si ces évolutions varient d’une ville à l’autre, toutes ont été confrontées à des phases économiques et conjoncturelles à peu près identiques.

Bordeaux, Lyon, Toulouse : hausse spectaculaire du prix de l’immobilier

Après avoir enregistré la plus forte augmentation en 20 ans (+ 215 % pour une maison et + 248 % pour un appartement ancien dans la capitale girondine), Bordeaux se hisse à la seconde place des villes où les appartements sont les plus chers de France. Elle est troisième sur le podium dans le classement du prix des maisons. C’est la seule agglomération à avoir connu une telle évolution, tant sur le marché des appartements que sur celui des maisons avec des prix passants ainsi du simple au triple.
Il faut dire que la métropole Bordelaise a connu une grande métamorphose de son architecture comme de ses infrastructures. La ligne à grande vitesse (LGV) qui la place désormais à 2h05 de Paris et sa proximité avec les plages devraient attirer quelques 300 000 habitants supplémentaires d’ici à 2030 et contribuer à accentuer le phénomène.

Toulouse et Lyon ont également connu une très forte hausse du prix des appartements avec des taux respectifs de + 198 % et + 203 %. Si Lyon passe ainsi au 3ème rang des villes les plus chères de l’hexagone, la ville rose est désormais 8ème dans le classement du prix des maisons anciennes. 3ème ville étudiante de France, Toulouse jouit d’un prix au m² bien inférieur à celui de Bordeaux et Lyon ce qui en fait un choix pertinent pour réaliser un investissement immobilier locatif.
Malgré ces très fortes hausses enregistrées, Nice demeure la ville de province la plus chère de France. Son prix moyen est de 4 500 € /m².

Prix immobilier : des évolutions moins marquées dans les autres métropoles

Qu’il s’agisse du prix des maisons ou des appartements, les métropoles de Dijon, Grenoble, Nancy, Orléans, Rennes et Strasbourg ont chuté sur les deux marchés. Strasbourg est passée ainsi de la métropole où les appartements anciens étaient les plus chers en 1997 à la 7ème place 20 ans plus tard.
Même si l’évolution des prix est moins spectaculaire qu’à Bordeaux, Lyon ou Toulouse, Nantes a gagné plusieurs places au rang des agglomérations les plus chères de France, aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Sur le marché du collectif, Marseille et Montpellier ont elles aussi enregistré une hausse notable, tout comme Lille sur le marché de l’individuel.

CLASSEMENT SELON LE PRIX DU M² DES LOGEMENTS ANCIENS DANS LES METROPOLES FRANCAISES (HORS PARIS)